Le Conservatoire national des arts et métiers

Depuis 2020, le Cnam Paris a activement participé au projet CONECTE et notamment le lot 5 dont l’objectif est l’implémentation d’un environnement adapté à l’éducation par le travail et à la formation, via l’alternance, avec le partenariat des universités et de leurs centres d’insertion professionnels.

Les personnes du Cnam impliquées :
 Anne Bonnefoy, Experte Transfert de compétence en Alternance, Formation de formateurs, Centre de formation d’apprentis (CFA du Cnam)
 Aurore Zribi, Experte Alternance, Gouvernance, Mise en œuvre, CFA du Cnam
 Zmorda Abbassi, Experte Alternance, Communication, CFA du Cnam
 Kim Vu, Coordinatrice de projet, direction du développement européen et international (Direction du développement européen et international)

La clé du succès de la mise en place d’une politique d’alternance résidant dans la sensibilisation des différents acteurs, il est essentiel de sensibiliser :
 les acteurs de la pédagogie afin de :
• former les enseignants à l’évaluation des compétences des apprentis en situation de travail,
• co-construire des programmes pédagogiques,
• mettre à jour régulièrement les référentiels
• identifier les besoins des entreprises
 les acteurs socio-économiques et institutionnels en les associant à l’élaboration des programmes pédagogiques.

Ainsi, l’accompagnement du Cnam Paris, au lot 5 du projet CONECTE s’est organisée en trois semaines de formation.

Sous-titre :
Au cœur de l’alternance en France

Fin 2021, après près de deux longues années de contraintes sanitaires, le Cnam (Paris, France) a enfin accueilli dans son CFA la délégation de cadres libanais du projet CONECTE pour entamer son transfert d’expertise dans le domaine de l’alternance.

Au programme, visite d’écoles, GOBELINS, l’école de l’image, AFPA… et de plusieurs CFA. Le centre de formation est un des 3 acteurs principaux et majeurs de cette modalité en France.

Via ces visites, la délégation a pu rentrer dans le vif du sujet en abordant très concrètement tous les différents aspects de cette modalité :
• Pédagogiques
• Financiers
• Accompagnement des apprentis
• Et le développement de partenariats.

Une semaine riche en échange et partage avec un « Vis ma vie d’apprenti », ils ont eu l’opportunité d’échanger directement avec des apprentis de promotions différentes, et de partager avec eux leur expérience en entreprise et en cours. Lors de ces échanges, il a été remarqué que ces jeunes apprentis avaient une confiance en soi, des capacités de communication et une certaine maturité professionnelle très développés, versus des étudiants d’un parcours classique.

A la fin de cette semaine d’immersion dans la pratique de l’alternance en France, une modalité pédagogique institutionnalisée et légiférée, les différents intervenants de la délégation sont convaincus, déterminés et motivés pour agir sur cette voie. Ils sont persuadés que le déploiement de l’apprentissage permettra de réduire l’écart entre l’éducation et le marché du travail, de valoriser les compétences, de créer des emplois.

Sous-titre :
Premiers pas vers la mise en place de l’alternance hors de France : en Uruguay, au Liban.

En février 2022, la seconde semaine de formation animée par le Cnam Paris s’est déroulé à distance avec la participation d’Amadeo Sosa Santillán de l’UTEC – Universidad de Ingeniería y Tecnología (Uruguay). Il était intéressant pour les collègues libanais d’entendre parler des défis et des réalisations de leurs pairs en Uruguay.

Cette immersion dans le monde de l’alternance s’est achevée fin mars 2022, au Liban avec succès. Les experts du Cnam Paris se sont rendus à Beyrouth une semaine, ils ont pu échanger avec les institutions, universités, ministères, entreprises libanaises, qui se sont montrés convaincus, et fiers du fruit de la relation et de la coopération étroite entre les enseignants universitaires et les responsables des ressources humaines des entreprises.

L’exemple et les témoignages des diplômés et de la DRH de Mitsulift ont démontré que lorsqu’une entreprise a une vision de développement durable et responsable, elle a besoin de salariés bien formés et rapidement opérationnels, pour pouvoir être leader sur le marché, pour retenir leurs talents. Lorsque l’université est à l’écoute des besoins de l’entreprise, l’Alternance apporte à chacune la réponse la plus adéquate.

Pour conclure, nous sommes pleinement convaincus que la mise en œuvre de l’Alternance au Liban ou dans tout autre pays permet une relation durable entre les acteurs socio-économiques et les systèmes éducatifs. La synergie de tous ces acteurs garantira la construction d’un écosystème durable qui reliera les mondes économique et académique.

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